Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak a plaidé samedi à Najaf (centre) pour que les élections provinciales irakiennes soient organisées avant la fin de l’année ou, au plus tard, début 2009, pour consolider la démocratisation du pays.
« Il est nécessaire d’organiser les élections provinciales à la fin de cette année ou, au plus tard, au début de l’année prochaine », a déclaré à la presse Staffan de Mistura à la sortie d’un entretien avec le chef spirituel de la communauté chiite en Irak, le grand Ayatollah Ali Hussein al-Sistani.
« Il n’y a pas de raisons de reporter ces élections », a-t-il ajouté, en soulignant les « risques » que cela comporte, « car les conseils provinciaux deviendront illégaux » une fois le mandat des élus achevé, début octobre.
« Tous les Irakiens veulent que ces élections se tiennent pour soutenir la démocratie dans leur pays », a conclu le représentant onusien.
Considérés par les Etats-Unis comme une étape cruciale du processus de réconciliation en Irak, les scrutins provinciaux étaient initialement prévus le 1er octobre.
Mais un différend sur la répartition du pouvoir entre les trois communautés (arabes sunnites et chiites, kurdes) de la région de Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad, a empêché l’adoption de la loi électorale et entraîné leur report à une date encore indéterminée.
Les députés irakiens sont partis en vacances jusqu’au 9 septembre et doivent à leur retour travailler sur le contenu du projet de loi controversé pour tenter de dégager un compromis et permettre la tenue de ces élections.
L’ayatollah Sistani avait de son côté appelé fin août les Irakiens à s’inscrire sur les listes électorales pour participer à ces élections.
Quelque 17,3 millions d’Irakiens sont inscrits cette année sur les listes électorales, contre 14,2 pour la dernière élection, tenue en 2004.