Josep Borrell, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a répondu hier à la question écrite de François-Xavier Bellamy au sujet de la dénaturation et de la destruction du patrimoine arménien dans le Haut-Karabakh :
« La Commission est fermement résolue à protéger le patrimoine culturel du monde entier en tant que vecteur de paix et de sécurité. Le 19 novembre 2020, l’UE a souligné qu’il importait de préserver et de restaurer le patrimoine culturel et religieux à l’intérieur et autour du Haut-Karabakh.
L’UE condamne toute tentative de destruction ou de dégradation du patrimoine culturel. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) prépare une mission d’évaluation initiale dans le cadre de la convention de La Haye de 1954.
L’UE soutient cette initiative visant à établir une première appréciation factuelle du patrimoine culturel dans la région et, à un stade ultérieur, envisage de soutenir la préservation, la restauration et la réhabilitation du patrimoine culturel par le transfert de connaissances et l’apport d’une expertise. Elle a demandé à plusieurs reprises tant à l’Arménie qu’à l’Azerbaïdjan d’accorder un accès sans entrave à cette mission et de coopérer pleinement avec elle.
L’UE rappelle également que, conformément à la résolution 2347 (2017) du Conseil de sécurité des Nations unies, « le fait de lancer une attaque contre des sites et des bâtiments consacrés à la religion, à l’enseignement, à l’art, à la science ou à la bienfaisance, ou contre des monuments historiques peut constituer, dans certaines circonstances et en vertu du droit international, un crime de guerre et que les auteurs de ce genre d’attaque doivent être traduits en justice ».