Le ministère japonais de l’Education a ordonné la révision de certains manuels scolaires afin qu’ils reflètent les thèses officielles sur les disputes territoriales avec les pays voisins et l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, a rapporté mercredi 29 mars 2006 l’agence de presse Kyodo.
A l’occasion d’un réexamen annuel des textes scolaires, le ministère de l’Education a demandé des modifications dans plus de la moitié des livres d’histoires utilisés par les collèges, concernant notamment des îles revendiquées à la fois par le Japon, la Corée du sud et la Chine.
Par ailleurs, le gouvernement a requis des changements dans certains passages sur les ex-esclaves sexuelles de l’armée impériale japonaise (dites « femmes de réconfort ») ainsi que sur le nombre controversé des victimes civiles et militaires du siège de Nankin en 1937, selon Kyodo.
Selon Pékin, quelque 300.000 soldats et civils chinois ont été massacrés par la soldatesque nippone à Nankin, l’épisode le plus sanglant de la guerre sino-japonaise de 1937-45. Tokyo s’en tient au chiffre de « 200.000 victimes ou plus ».
Il y a un an, la réédition d’un manuel scolaire d’histoire controversé, homologué par le ministère de l’Education mais accusé de « révisionnisme » par ses détracteurs, avait déclenché des manifestations antijaponaises parfois violentes en Chine.
Les relations entre la Chine et le Japon sont au plus bas depuis leur normalisation diplomatique (1972), une crise qui se nourrit d’ambitions géopolitiques rivales, d’une course aux ressources énergétiques en mer de Chine orientale et de contentieux historiques régulièrement ravivés.
