« Il faisait nuit, et tout le monde dormait lorsque les bombes ont commencé à tomber. Je suis vite sortie pour voir ce qu’il se passait : on aurait dit que les Azéris avaient mis le feu aux montagnes. » Quand elle raconte sa nuit du 12 au 13 septembre, Marinée, éleveuse d’une soixantaine d’années dans le petit village arménien de Sotk, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec l’Azerbaïdjan, peine à masquer son émotion. Ce soir-là, son époux, Sargis, a été blessé à la tête et au bras par des éclats d’obus. « Tous les jours, je remercie Dieu que l’on s’en soit sortis vivants, souffle la grand-mère, dont le foyer affiche encore les stigmates des bombardements. Mais je suis terrifiée à l’idée que ça recommence. » A deux pas, Slavig, 59 ans, n’a pas eu d’autre choix que de déménager chez ses voisins. Une frappe a pulvérisé sa maison, moins de cinq minutes après sa fuite.
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