Joumana Haddad : L’écriture a allégé le poids de mon identité

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“Le Livre des reines”, saga familiale, fait le portrait de quatre femmes traversées par les épreuves et la douleur. La romancière, qui a toujours connu la guerre, plonge dans ses souvenirs pour en libérer les démons et en ressortir plus forte.

Dans son dernier roman, la saga familiale Le Livre des reines, Joumana Haddad présente les quatre reines d’un jeu de cartes : Qayah l’Arménienne, Qana la Palestinienne, Qadar la Libanaise et Qamar la Syrienne. L’écrivaine libanaise revient sur le poids des origines et le carcan imposé aux femmes dans un pays constamment au bord de la guerre.

Votre livre débute par le génocide arménien et s’inspire de l’histoire de votre famille. Qu’est-ce qui vous a décidé à évoquer ces sujets personnels maintenant ?
Ma vie entière a été ébranlée par la violence, la mort et la perte, non seulement parce que je suis née en 1970 dans une ville en guerre, Beyrouth, mais aussi parce que ma famille a hérité de beaucoup de souffrances, surtout du côté de ma mère et de ma grand-mère maternelle arménienne. L’image du suicide de cette dernière, lorsque j’avais 7 ans, a imprégné mon inconscient d’une manière irréversible. J’ai eu besoin de beaucoup de temps pour comprendre cette mort, l’accepter et l’assimiler. Je suis même convaincue que si j’ai commencé à écrire quand j’avais 11 ou 12 ans, c’était justement dans le but d’écrire ce livre un jour, mais je n’étais pas prête avant aujourd’hui. Il m’a fallu quarante ans pour pouvoir en parler.

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https://www.telerama.fr/livre/joumana-haddad-lecriture-a-allege-le-poids-de-mon-identite,n6431617.php

Stéphane
Author: Stéphane

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