Journée nationale de commémoration

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Il y a 104 ans, le gouvernement « jeune turc », mettait à exécution la première étape de son plan de destruction totale de la nation arménienne en procédant à la rafle du 24 avril. Le ministre de l’Intérieur du gouvernement Jeunes turcs, Talaat Pacha, fait alors procéder à l’arrestation de l’élite arménienne de Constantinople. En quelques jours plus de 600 intellectuels, hommes politiques, journalistes, avocats, ecclésiastiques sont emprisonnés avant d’être déportés et massacrés dans les mois suivants. Ce processus sera reproduit dans les «Provinces orientales». Les notables et les hommes sont arrêtés torturés et massacrés, les femmes et les enfants sont déportés vers des camps de concentration et d’extermination. Les conscrits arméniens sont exécutés dans leurs régiments. Sur les 3 millions d’Arméniens recensés par le Patriarcat en 1878, il n’en restait plus selon les mêmes sources que 2,2 millions avant le déclenchement de la Première Guerre du fait d’une série de massacres dans l’Empire Ottoman, dont ceux perpétrés par le régime Hamidien. Ce sont les trois quarts de cette population restantes, soit environ 1 500 000 personnes qui ont été assassinées durant ce génocide. Le fanatisme religieux a aussi été instrumentalisé au cours de ces événements et s’est traduit par l’élimination de l’ensemble de l’élément chrétien vivant dans les frontières de l’actuelle Turquie. 400 000 Assyro-Chaldéens ont ainsi été massacrés, et 300 000 Grecs Pontiques. La Turquie qui s’est construite sur la spoliation et le cadavre de ces peuples qui constituait le tiers de sa population à la fin du XIXe siècle, continue de nier ce crime et d’en tirer les dividendes politiques, économiques et diplomatiques. Toujours imprégnée de l’idéologique du panturquisme, au nom duquel a été menée l’entreprise d’extermination, elle continue à professer le racisme anti-arménien et à conspirer contre l’Arménie et l’Artskah, notamment par le truchement de l’Etat azerbaïdjanais.

Les descendants des rescapés réfugiés en France commémoreront aujourd’hui dans tout le pays ce qui fût le premier génocide du XXe siècle. Le 10 avril dernier, le président de la République Emmanuel Macron a signé un décret faisant officiellement du 24 avril une journée nationale de commémoration.
A Paris le Premier ministre assistera à cette cérémonie à partir de 18 h devant la statue de Komitas, en compagnie de la Maire de Paris, des coprésidents du CCAF et de nombreuses personnalités.
Des manifestations de ce type, auxquelles participeront les Préfets de la République auront lieu dans toutes les villes comptant une communauté arménienne organisée, et notamment à Lyon et à Marseille. Des manifestations de même nature seront organisées dans le monde entier, partout où les rescapés ont été éparpillés. Dans ce qu’il reste du territoire arménien vivant, en République d’Arménie et en République d’Artsakh, les plus hautes autorités de ces deux États participeront aux commémorations qui sont toujours massives. 104 ans après le génocide, le long combat pour la vérité et la justice continue.

La rédaction
Author: La rédaction

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