Jusqu’à 1.000 soldats américains vont quitter le nord de la Syrie

Se Propager
arton18833

Washington, 13 oct 2019 (AFP) – Le chef du Pentagone Mark Esper a annoncé
dimanche le retrait de jusqu’à 1.000 soldats américains du nord de la Syrie
-la quasi totalité des forces dans le pays- évoquant une « situation intenable »
pour des troupes qui « peuvent se retrouver prises en étau » entre les Kurdes et
les Turques.
Ce retrait concerne le nord de la Syrie, là où « sont la majorité de nos
forces », a précisé M. Esper, laissant entendre qu’il ne s’agissait pas d’un
retrait total du pays.
« C’est une situation vraiment dramatique là-bas. Une situation provoquée
par les Turques, par le président Erdogan », a lancé le ministre américain.
« Ces dernières 24 heures, nous avons appris qu’ils entendaient probablement
étendre leur attaque plus au sud que ce qui était d’abord prévu et vers
l’ouest », a poursuivi Mark Esper.
Il a aussi affirmé que les Forces démocratiques syriennes (FDS) cherchaient
« à trouver un accord avec les Syriens et les Russes » pour lancer la
contre-attaque contre les Turques dans le nord de la Syrie.
Les Kurdes ont annoncé plus tard, dimanche soir, un accord avec Damas sur
le déploiement de l’armée syrienne près de la frontière turque.
Selon M. Esper, le président américain a « ordonné que nous commencions un
retrait délibéré des forces américaines de la partie nord de la Syrie »,
parlant, sur la chaîne Fox News, de « moins » de 1.000 soldats.
« Nos forces américaines peuvent se retrouver prises en étau entre deux
armées opposées qui avancent et c’est une situation intenable », a dit le
ministre américain de la Défense sur CBS pour justifier le retrait.
« Nous n’avons pas abandonné les Kurdes », s’est-il défendu, alors que les
critiques de la communauté internationale pleuvent.

– « Laissez-les » –

De son côté, le président américain n’avait pas, dimanche, directement
commenté cette annonce de retrait mais justifiait sur Twitter sa stratégie de
mettre un terme à la participation des Etats-Unis dans des « guerres sans fin ».
« Les Kurdes et la Turquie se battent depuis des années », a-t-il écrit.
« D’autres voudront peut-être venir se battre pour un camp ou l’autre.
Laissez-les! », a lancé le locataire de la Maison Blanche, promettant néanmoins
de « surveiller la situation de près ».
Cette décision du dirigeant républicain a provoqué la consternation dans
les rangs de l’opposition américaine.
Donald Trump « défait des années de travail pour endiguer l’EI », a dénoncé
le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, en référence au
groupe jihadiste Etat Islamique.
Se présentant comme un « ferme opposant aux guerres sans fin », le candidat à
la primaire démocrate Bernie Sanders a toutefois qualifié ce retrait de
« honteux », sur la chaîne ABC, alors que les Kurdes ont combattu aux côtés de
la coalition internationale contre l’EI.
L’annonce le 6 octobre du retrait américain du nord de la Syrie avait
provoqué l’indignation aux Etats-Unis jusque dans les rangs des plus fidèles
alliés républicains de Donald Trump.
Face au tollé, il avait réorienté dès lundi son discours en affirmant qu’il
« anéantirait complètement l’économie de la Turquie » si celle-ci « dépassait les
bornes ».
Les Etats-Unis se sont dits vendredi prêts à activer des sanctions à tout
moment contre Ankara.
Interrogé sur ce point dimanche, le secrétaire au Trésor américain Steven
Mnuchin a déclaré, sur ABC: « Le président m’a autorisé à paralyser l’économie
turque et nous pouvons le faire à tout moment sur ses ordres ».
« Nous pouvons arrêter toutes les transactions en dollars avec tout le
gouvernement turc », a-t-il détaillé.
Donald Trump a abondé dans le sens de M. Mnuchin, sur Twitter.
« Le (département du) Trésor est prêt à agir », « restez à l’écoute! »

La rédaction
Author: La rédaction

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut