«Nous n’avons pas reçu de nouvelles propositions officielles du Premier ministre turc. De toute façon, à en croire ce qu’il affirme dans la presse, il ne propose rien de nouveau », a déclaré samedi Victor Soghomonian, attaché de presse de Robert Kotcharian. Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, avait en effet affirmé, dans une interview publiée vendredi dans le quotidien Milliyet, que la Turquie pourrait établir des relations politiques avec l’Arménie tout en menant parallèlement avec ce pays une étude sur les « massacres » arméniens de 1915. « Il pourrait y avoir un établissement de relations politiques et de l’autre côté les travaux d’étude pourraient se poursuivre », a-t-il expliqué.
Le président arménien avait rejeté quelques jours plus tôt la proposition turque de créer une commission d’historiens chargés d’étudier les évènements de 1915. Robert Kotcharian avait proposé à la place de rétablir les relations diplomatiques sans précondition. Erdogan revient donc à la charge en soulignant que l’établissement de liens avec Erevan dépendait de sa « sincérité » à mener une étude conjointe sur les « massacres ». « Nous réglerons nos comptes avec l’histoire, est-ce qu’ils sont prêts à en faire de même ? », a demandé le Premier ministre turc. Il a ensuite conclu qu’on ne pouvait qualifier les déportations d’Arméniens vers la Syrie de génocide, niant une nouvelle fois la réalité historique.
