Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a annoncé mercredi son intention d’aller en Géorgie en septembre, à l’issue d’un entretien à Paris avec son homologue géorgienne, Eka Tkeshelashvili.
« J’ai promis de visiter la Géorgie en septembre dès que cette visite pourra être arrangée », a déclaré M. Kouchner à la presse, soulignant la « détermination » de la France à s' »engager sans précipitation, sans idées préconçues, mais en comprenant bien l’enjeu, avec nos amis géorgiens ».
Il a rappelé que le ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier avait entamé jeudi une mission en Géorgie, ainsi qu’à Moscou, pour tenter de contribuer à un règlement de la crise abkhaze.
« Ne nous précipitons pas. Ce n’est pas un stade de football. On ne va pas essayer d’entrer au même moment », a dit M. Kouchner en insistant sur l’importance d’avoir « une approche coordonnée ».
La présidence française de l’Union européenne avait indiqué la semaine dernière vouloir mener des démarches de médiation « dans les plus brefs délais » en Russie et en Géorgie face aux tensions dans les régions séparatistes géorgiennes. Tbilissi accuse la Russie de chercher à annexer l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud qui se sont séparées de la Géorgie à l’issue de conflits après l’indépendance de cette ancienne république soviétique. La Russie et la Géorgie ont entamé mardi d’importantes manoeuvres militaires à proximité de leur frontière commune. La situation n’a cessé de se dégrader ces derniers jours en Abkhazie et en Ossétie du Sud, en proie à des violences désormais quasi-quotidiennes.