L’Ambassade d’Arménie a tenu une réception en honneur de l’historien Peter Balakian pour la remise de la Médaille de Movses Khorenatsi.
Cette médaille a été attribuée au Professeur Balakian par le Président arménien Robert Kocharian. Crée en 1993 cette haute récompense du gouvernement est attribuée à des personnalités « pour leurs contributions dans les domaines de la culture, des arts, de la littérature, de l’éducation ».
Dans son discours l’ambassadeur arménien Tatoul Markarian a souligné l’apport littéraire du professeur Balakian, son militantisme sur les questions arméniennes, dont la reconnaissance du Génocide Arménien. « Le professeur Peter Balakian est plus que digne de recevoir cette récompense, pour ses livres sur les tragédies, les défis et la persévérance du peuple arménien dans le chapitre le plus tragique de notre vielle histoire multi millénaire » a
noté l’Ambassadeur.
Le professeur Balakian a pour sa par remercié le Président Kocharian et l’Ambassadeur Markarian puis a déclaré : « Je n’ai pas besoin de récapituler les luttes et des événements tragiques que notre culture a supporté ces 120 dernières années mais on peut dire que peu de cultures occidentales ont supporté ce que l’Arménie a supporté au vingtième siècle : Survivants du premier génocide moderne, Survivants des purges de Staline, du tremblement de terre de 1988, blocus de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, guerre au Karabagh, reveil patriotique. Si beaucoup d’entre nous dans cette pièce avaient dit à nos grands-parents il ya 30 ou 40 ans qu’il y aurait une Arménie indépendante – un pays réel sur la carte – à la fin du vingtième siècle, ils auraient dit que nous étions fous ».
Il a aussi noté que l’impact du Génocide Arménien et ses conséquences sur la politique du monde est extraordinaire et est le signe de la présence de la culture arménienne sur la planète. « Les événements de cette automne et l’envergure extraordinaire au niveau nationale et internationale de la résolution sur le Génocide arménien est un signe du dynamisme et de la vitalité de notre culture ».’
Il a souligné que l’éducation et la production de culture sont la clef de ces progrès.
« Il est gratifiant de dire en 2007 que nous avons instruit de façon significative l’Europe et l’Amérique du Nord et le Moyen-Orient de ce qui nous sommes et de ce que notre histoire a entraîné. Si vous aviez demandé aux arméniens en 1970 si nous pouvions transmettre notre histoire dans la conscience populaire, dans les programmes d’études, dans les nouvelles du jour, je pense qu’ils vous auraient catalogués comme un rêveur. Nous avons ouvert une ère du récit arménien, un récit qui est fondé sur une base solide, la littérature, l’art, les films et d’autres formes d’expression ainsi qu’un bon enseignement et de la pédagogie au niveau des salles de classe ».
Il a conclut en demandant aux Arméniens de soutenir cette vie culturelle avec leurs ressources et de travailler ensemble à travers leurs différences.
