La croissance de l’Arménie devrait atteindre 4,2% en 2019 et s’accélérera progressivement pour atteindre environ 5% à moyen terme, a déclaré la Banque mondiale dans « Le Point sur l’économie en Europe et en Asie centrale, printemps 2019: Rapport sur l’inclusion financière ».
Selon le rapport, la consommation privée continuera de stimuler la croissance, suivie par une nouvelle expansion des exportations de biens et de services. Conformément à la règle budgétaire, le déficit budgétaire devrait se maintenir aux alentours de 2% du PIB à moyen terme, ce qui réduira encore le ratio dette publique / PIB en dessous de 55% en 2021.
Dans le même temps, les dépenses en capital du gouvernement devraient rebondir et soutenir les efforts visant à améliorer la productivité de l’économie arménienne et à stimuler sa croissance potentielle. Le déficit de la balance courante devrait se résorber progressivement, sous réserve de réformes structurelles qui stimuleront les exportations de biens et de tourisme.
Le taux de pauvreté absolue (à 3,2 $ PPA 2011) devrait tomber sous la barre des 10% en 2019, en supposant que l’économie continue de croître, que les revenus des marchés du travail augmentent et que les transferts sociaux se maintiennent.
Le rapport indique que les incertitudes concernant les perspectives de l’Arménie augmentent, en tenant compte de la diversification limitée de son marché et de ses produits et de la modération de l’activité économique mondiale et régionale. Les monnaies régionales pourraient subir de nouvelles pressions; l’intensification des restrictions commerciales reste possible, tandis que les risques géopolitiques pourraient encore s’aggraver.
La réalisation de ces risques mettra les comptes extérieurs sous pression et réduira les perspectives de croissance économique de l’Arménie. D’autre part, la reprise des activités des mines de cuivre pourrait pousser les exportations et les taux de croissance à la hausse. Sur le plan intérieur, le nouveau gouvernement a la possibilité de faire avancer les réformes clés de la gouvernance et de l’environnement des affaires pour faciliter la création d’emplois, mieux traiter les problèmes sociaux et attirer les investissements. Certaines de ces réformes seront difficiles, mais elles peuvent aussi aider à produire les résultats nécessaires pour atténuer les tensions sociales et politiques et ainsi réduire l’incertitude économique.
La projection de croissance pour la Fédération de Russie est de 1,4%, pour l’Azerbaïdjan de 3,3%, pour le Bélarus de 2,2%, de 4,6% pour la Géorgie, de 3,5% pour le Kazakhstan, de 4,3% pour le Kirghizistan, de 3,6% pour la Moldavie et de 6% pour le Tadjikistan. %, pour l’Ukraine, 2,7% et pour l’Ouzbékistan, 5,3%.
