La Banque mondiale a rendu publiques, jeudi 4 octobre, d’embarrassantes allégations concernant la gestion douteuse d’un crédit de 30 millions de dollars versé à l’Arménie mise en cause par une commission parlementaire en 2004. Le prêt faisait partie d’un projet de Banque mondiale de 1999 visant à réhabiliter les infrastructures en eau du pays et à améliorer l’accès à l’eau des habitants de Erevan. Le Parlement arménien avait formé en 2003 une commission ad hoc pour enquêter sur l’efficacité de ces projets et d’autres grands programmes financés par les bailleurs de fond occidentaux. Dans son premier rapport rendu public en mars 2004, la commission dirigée par le vice-président du Parlement Vahan Hovannessian avait conclu que le projet sur l’eau n’avait pas atteint ses objectifs en raison de mauvaise gestion et de corruption parmi les organismes gouvernementaux et les firmes privées. Le rapport avait déploré le fait que 27 % de la Banque mondiale avaient été dépensés sur les aspects logistiques du projet. Le bureau de la Banque mondiale avait à l’époque balayé ces accusations, estimant que le projet était un succès.
