Selon le quotidien italien « La Stampa » en date du 8 février la communauté arménienne de Rome a protesté contre une exposition intitulée « Turquie 7000 ans d’histoire » ouverte jusqu’au 31 mars dans les deux salles des
Drapeaux du Palais des Quirinale. On y trouve des bijoux, sculptures, petites statues et ce que les musées de Turquie avaient de mieux pour illustrer sept millénaires d’histoire.
Le président de la comunnauté arménienne de Rome après avoir vu les pièces exposées a pris sa plume et a envoyé une lettre au président de la République italienne pour lui préciser certaines choses.
Sept milles ans d’histoire mais « l’histoire de qui ? » demandent les arméniens dans la lettre, le « peuple turc » n’étant arrivé dans la région « seulement à la fin du XI ème siècle » et « le moderne État turc » refuse d’être considéré l’héritier de l’empire ottoman. Et ni dans les pièces exposées, ni dans le catalogue on trouve quelque référence aux arméniens (mais ni même aux grecs ou aux Kurdes) alors qu’ils vivaient dans cette zone « bien avant l’arrivée des turcs ». D’où l’accusation selon laquelle l’exposition est truffée d’ « erreurs » et d’ « omissions » et de demander des explications.
En réponse Louis Godart, commissaire de l’exposition et conseiller pour la conservation du patrimoine artistique des Quirinale a déclaré que l’exposition ne comporte « aucune omission ni erreur » et soutient que le choix « a été conditionnée uniquement en raison de l’espace disponible ».
Louis Godart affirme toutefois que l’exposition qui sera prochainement visible à Naples sera complétée avec des pièces arméniennes.