La première conférence ministérielle Euro-Méditerranéenne, a adopté mercredi à Istanbul un vaste plan d’action visant à renforcer l’égalité entre les sexes et la place de la femme dans la vie publique.
Ce plan d’action sur cinq ans adopté par 25 pays membres ou candidats à l’Union Européenne, dont la Turquie, et 10 pays partenaires doit être approuvé par la Conférence des ministres des Affaires étrangères de la zone Euro-Méditerranéenne les 26 et 27 novembre à Tempere (Finlande).
L’originalité de cette « première conférence consacrée exclusivement à l’égalité entre les hommes et les femmes dans la région méditerranéenne » réside dans l’adoption d’un mécanisme de suivi avec une évaluation annuelle des progrès constatés chez les pays signataires, a expliqué la Commissaire européenne aux relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.
« Il ne s’agit pas d’une simple déclaration politique », a-t-elle dit, « cette fois des engagements ont été pris et un groupe de contrôle va vérifier chaque année ce que chacun a fait pour l’égalité des femmes ».
Les 35 pays signataires se sont ainsi engagés à développer en priorité pour les femmes les droits politiques et civils, les droits économiques et sociaux, ainsi que les droit culturels et leur accès aux mass-médias.
Dans ce cadre, « l’accent doit être mis sur la lutte contre les violences faites aux femmes, de la traite menant à la prostitution jusqu’aux violences conjugales, qui restent un tabou dans de nombreux pays, y compris ceux du continent européen », selon la Commissaire européenne.
Il n’y a pas de mesure coercitive prévue pour les pays qui n’enregistreraient pas de progrès suffisants mais, estime Mme Ferrero-Waldner, « le risque d’être dénoncé par le comité de suivi suffira pour motiver les pays signataires ».
Le Commissariat Européen pour les relations extérieures annonce des moyens accrus de 30% dans son budget 2007 pour le partenariat Euro-Med, dont une partie sera allouée dans chaque secteur au développement de la parité hommes/ femmes, a-t-elle expliqué.