La conférence sur la « culture de l’Arménie cilicienne » a été officiellement inaugurée dans le quartier général du Catholicosat de Cilicie à Antélias le 14 janvier dans le patronage de Sa Sainteté Catholicos Aram 1er. La conférence est conjointement organisée par le Catholicosat de Cilicie et la Bibliothèque Mashdots d’Erevan et se finira le 17 janvier.
75 experts du monde entier, arménologistes arméniens et étrangers sont arrivés pour participer à la conférence.
La conférence a commencé avec une prière. L’évêque Nareg Alemezian a accueilli les invités et participants de la part du comité chargé de l’organisation.
Sa Sainteté Aram 1er a livré le discours-programme de la session d’ouverture en anglais. Le Catholicos a présenté une analyse générale de la Cilicie arménienne et de sa valeur dans la vie des arméniens. Sa Sainteté a déclaré que la période Cilicienne a enrichit la vie et l’histoire de notre nation dans chacun de ses aspects. « C’était la première diaspora organisée de notre nation. Ce fût en Cilicie que le Christianisme a rencontré l’Islam et vice versa. La culture qui est née en Cilicie pourrait en réalité être appelée la culture Cilicienne au vu de son unicité. Elle est en particulier caractérisée avec une histoire d’ouverture au monde extérieur. Ce nouvel environnement est devenu la cause de la réforme de notre culture. L’acceptation de l’autre sans cependant la perte de son identité est ce qui a fait de la cilicie une place unique pour notre peuple ».
Sa Sainteté a conclu son discours en déclarant que « la culture cilicienne n’est ni un anachronisme historique, ni une annexe de l’héritage culturel arménien. C’est la partie intégrale et inséparable de la culture et de l’histoire arménienne et un événement principal et remarquable dans le processus de croissance et de formation de la culture arménienne. En fait, la fidélité au passé acquiert son vrai entendement via la franchise critique de nouveaux faits et espaces. La fidélité à nos racines exige une vision reprise vers l’avenir. Ce fût le chemin pris par la culture arménienne en Cilicie ».
Les cinq premières sessions qui ont suivi ont été consacrées aux questions liées à l’histoire de l’Arménie Cilicienne, sa diplomatie et les universités arméniennes médiévales. L’évêque Nareg a présidé la première session, pendant laquelle Edouard Baghdasarian a présenté une vue d’ensemble historique du début du royaume Cilicien.
La dernière session du matin présidé par Mihran Minassian et consacré aux questions historiques a aussi compris des présentations de Claude Moutafian (les relations Franço-arméniennes pendant les Croisades) et de Tamar Boyadjian (les Mongols selon trois sources médiévales arméniennes).
Anna Balian a présidé la première session de l’après-midi consacrée a d’autres questions historiques. Kevork Der Vahan a parlé de deux périodes importantes dans l’histoire de l’Arménie Cilicienne : l’importance de la chronologie historique d’Hagop Sesetsi et le rôle du Catholicos Krikor IV Degha dans les relations entre la Cilicie et l’Egypte.
La session suivante a été réservée au sujet de diplomatie et a été présidée par Armen Der Sdepanian. Jean-Claude Wazen a parlé de « la diplomatie occidentale dans la Cilicie du 12ème au 15ème siècle », Vahe Tashdjian a présenté un sujet sur « la stratégie de la France pour garder la Cilicie et son développement » tandis que Kenraig Avakian a parlé « des arméniens de Cilicie aux Etats-Unis et leur contribution à la patrie ».
La session finale du premier jour intitulée « les universités arméniennes Médiévales » a été présidée par Krikor Beledian. Arpenig Ghazarosian a fourni une vue d’ensemble sur « les universités arméniennes médiévales et la place de l’enseignement en Cilicie ». Hasmig Badalian a parlé de « l’Histoire du centre socioculturel et éducatif de Sgevra » du 12ème au 14 ème siècle. Finalement, Stella Vartanian a livré une présentation de « la Faculté de médecine de Cilicie et son héritage scientifique ».
