Les autorités iraniennes ont assuré mardi que la conférence internationale organisée à Téhéran sur l’holocauste des juifs pendant la deuxième guerre mondiale se tiendrait « sans idées préconçues », alors que le président Mahmoud Ahmadinejad a qualifié ce fait de « mythe ».
Plus de 60 « chercheurs et universitaires » de 30 pays sont attendus pour cette conférence, organisée par le gouvernement les 11 et 12 décembre, a dit le vice-ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mohamadi dans une conférence de presse à Téhéran.
Son organisation a été motivée par l’absence de réponses aux questions sur l’holocauste posées par M. Ahmadinejad, dont le pays ne reconnaît pas Israël, a-t-il expliqué.
« Ahmadinejad a demandé si l’holocauste avait eu lieu ou pas. Et s’il a pris place, pourquoi empêche-t-on des universitaires de faire des recherches sur le sujet, et pourquoi jette-t-on les révisionnistes en prison? » a demandé M. Mohamadi.
Le président iranien, qui a estimé que le régime israélien devait être « rayé de la carte », a mis en doute l’ampleur de l’holocauste, et jugé que ce « mythe » avait été utilisé par les juifs et les Européens pour imposer la création de l’Etat d’Israël.
La conférence « fournira, sans aucune idée préconçue, le cadre nécessaire aux chercheurs des deux camps pour exposer leurs vues dans la plus complète liberté », a dit M. Mohamadi.
Le vice-ministre s’est refusé à fournir les noms des 67 étrangers censés participer afin d’éviter selon lui qu’ils soient empêcher d’y assister par leurs patries d’origine.
Il a insisté sur le fait que « l’étude » de l’holocauste par l’Iran « ne veut pas dire que nous nions les crimes d’Hitler. Puisque nous ne sommes ni accusés, ni responsables de l’holocauste, nous sommes un juge impartial ».