La corruption en Arménie reste répandue et a même augmenté ces dernières années malgré les déclarations contraire du gouvernement, ont indiqué mardi des représentants locaux d’organisations internationales.
Amalia Kostanian, le chef de la branche arménienne de Transparence Internationale, a affirmé que le programme anti-corruption adopté par le gouvernement arménien il y a trois ans n’est pas parvenu à réduire les pratiques. Elle a réaffirmé que le gouvernement manquait de « volonté politique » pour aborder le problème sérieusement.
« Malgré ce qui est fait en Arménie, la perception des experts et de l’opinion publique est que non seulement la corruption n’a pas diminué, mais elle a même augmenté. Cette corruption a pris de nouvelles formes, plus politisées et à grande échelle », a-t-elle déclaré lors d’un séminaire à Erevan.
Des fonctionnaires d’Etat ont cependant déclarer l’inverse, affirmant que le plan de lutte contre la corruption a été mis en uvre avec succès. Ils ont notamment cité une longue liste de lois et amendements adoptés par le Parlement arménien depuis son lancement en novembre 2003. Le processus est surveillé par une commission de haut niveau dirigée par le Premier ministre Andranik Markarian.
Mais Kostanian a indiqué que le peuple manquait de confiance dans la campagne anti-corruption, ajoutant que les hauts fonctionnaires sont encore rarement poursuivis pour corruption.
Les autorités arméniennes revendiquent avoir identifié 371 crimes de corruption l’an dernier et poursuivi 97 fonctionnaires d’Etat. Aucun de ces individus n’auraient de lien avec des fonctionnaires arméniens haut placés ou leurs proches.
