Les relations tendues entre la Russie et la Géorgie seront « un des thèmes clés » du sommet Russie-UE qui doit s’ouvrir vendredi à Helsinki, a déclaré mardi le chef de la délégation de la Commission européenne en Russie, Marc Franco.
L’Union européenne, qui « ne soutient » aucune des deux parties, « a appelé » à plusieurs reprises la Russie et la Géorgie à s’asseoir à la table des négociations, a souligné M. Franco sur les ondes de la radio Echo de Moscou.
L’Union européenne juge « disproportionnées » les mesures prises par la Russie à l’égard de la Géorgie.
« L’Union européenne ne comprend pas pourquoi certains Géorgiens doivent être poursuivis et chassés de Russie », a ajouté M. Franco.
La Russie, comme certains pays de l’Union européenne, « souffre de xénophobie » et « l’Union européenne considère que cela est dangereux », a dit M. Franco.
Les relations entre Moscou et Tbilissi sont tendues depuis l’arrivée au pouvoir en Géorgie du président pro-occidental Mikheïl Saakachvili, à l’issue de la Révolution de la rose en 2003.
Le différend entre les deux pays a pris une tournure plus aiguë depuis l’arrestation à Tbilissi en septembre dernier, pour espionnage, de quatre officiers russes qui ont ensuite été renvoyés en Russie.
Moscou a alors suspendu avec son voisin du Caucase du sud ses liaisons aériennes, terrestres et maritimes et expulsé des centaines de Géorgiens dont la situation avait été jugée illégale.