La Croix-Rouge a demandé vendredi un peu plus de 20 millions d’euros pour répondre aux besoins humanitaires croissants face à l’exode des Arméniens de l’enclave du Nagorny Karabakh en conséquence de l’opération militaire de l’Azerbaïdjan.
La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), en collaboration notamment avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a activé ses plans d’urgence et mobilisé des centaines d’employés et de volontaires.
« La situation sur le terrain est désastreuse. Nous voyons des familles dont les enfants sont si faibles qu’ils se sont évanouis dans les bras de leurs parents. Ces circonstances exigent un soutien émotionnel immédiat et important », souligne la directrice régionale du FICR pour l’Europe, Birgitte Bischoff Ebbesen, dans un communiqué.
Vendredi, près de 89.000 réfugiés sur les 120.000 habitants officiels — sans doute moins en réalité — avaient traversé la frontière depuis dimanche pour échapper à la mainmise de Bakou.
Les 20 millions de francs suisses (20,7 millions d’euros) demandés par la FICR vise à apporter une assistance humanitaire aux dizaines de milliers de personnes qui quittent l’enclave, mais à les soutenir également à plus long terme ainsi que les communautés locales qui les aident.
« Au moment où nous faisons face aux besoins humanitaires croissants, nous devons également nous tourner vers l’avenir. Pour de nombreuses personnes aujourd’hui déplacées, les prochaines étapes sont décourageantes », indique Mme Bischoff Ebbesen.
« Elles auront besoin d’un soutien supplémentaire » à l’avenir, ajoute-t-elle.
Les communautés sur place leur viennent en aide, mais cela ne suffit pas. Les besoins humanitaires ne cessent de croître, les services essentiels tels que les hôpitaux sont à bout de souffle, et avec l’arrivée du froid, les abris deviennent indispensables, pointe le FICR.
