Le 3 octobre au soir, la salle Fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris était comble.
De nombreux personnes étaient venues assister à soirée-débat autour du documentaire « La Caviar Connection »,
en présence de ses deux réalisateurs Benoît Bringer et Laurent Richard. Un événement proposé par Anne Hidalgo qui, le matin même, en Conseil de Paris, avait proposé d’accorder la citoyenneté d’honneur de la Ville soit attribuée aux Arméniens du Haut-Karabagh. Proposition qui a été votée à l’unanimité.
La soirée a démarré avec une courte introduction d’Arnaud Ngatcha, adjoint à la Maire de Paris en charge de l’Europe, des relations internationales et de la francophonie, accompagné d’Anouch Toranian, adjointe à la Maire de Paris en charge de la vie associative, de la participation citoyenne et du débat public et de Jean-Luc Roméro, adjoint à la Maire de Paris en charge des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations.
Le documentaire projeté a été réalisé en 2021
et traite de la façon dont l’Azerbaïjan en l’occurrence, et elle n’est pas la seule des anciennes Républiques soviétiques du pourtour de la mer Caspienne,
s’emploie à corrompre le cœur des institutions démocratiques européennes pour blanchir leur image et enrichir leurs dirigeants.
Un débat a suivi qui a permis d’évoquer la situation dans le Haut-Karabagh et la responsabilité de l’Azerbaïdjan. Outre les deux journalistes qui sont revenus sur les journalistes opposants à Bakou étaient également présents Gerald Knaus, sociologue autrichien et cofondateur du groupe de réflexion ESI (European Stability Initiative (ou en français l’Initiative européenne de stabilité). Ce spécialiste qui témoigne de la situation en Azerbaïdjan dans le documentaire a dit qu’il serait demain, jeudi 5 octobre, à Strasbourg pour demander au Conseil de l’Europe l’exclusion de l’Azerbaïdjan.
La maire de Paris a longuement pris la parole pour décrire l’épuration ethnique des Arméniens du Karabagh et ce qu’elle attend de la communauté internationale. Elle est aussi revenue sur la corruption des élus et les mécanismes mis en place, par exemple, à l’Hôtel de ville pour l’éviter.
Mahammad Mirzali, bloggeur azéri réfugié en France, a parlé des différentes tentatives de meurtres orchestrée par l’Etat azerbaïdjanais dont il a été victime et ce malgré une protection policière. Le régime de Bakou ne supporte pas la contestation, même en dehors de ses frontières.
Enfin, Hovannès Guevorkian, largement salué par le public, a évoqué le sort des Arméniens actuellement réfugiés en Arménie, expliquant que cette population a perdu » l’espoir ». Et que c’est cela, plus que la peur, qui permet de comprendre l’exil. Un débat avec la salle s’en est suivi.
Photos Lydia Kasparian
