ARMEN PRESS
L’Italie, proche de la Turquie, est plutôt silencieuse quant à l’incursion de troupes azéries dans le sud du pays. Seuls deux partis de droite se sont pour l’instant exprimés sur le sujet. Le premier est le souverainiste « Frères d’Italie » (Fdl) : « Nous exprimons notre profonde inquiétude face aux opérations militaires menées par l’Azerbaïdjan à la frontière avec l’Arménie, qui ont conduit à l’atteinte de plusieurs kilomètres de territoire dans la région du lac Sev », a déclaré le responsable des affaires étrangères du parti et chef de la délégation au Parlement européen, Carlo Fidanza. Il s’agit d’une provocation qui doit absolument prendre fin avec le retrait des troupes azerbaïdjanaises afin d’éviter une nouvelle escalade dans la région. Nous nous adressons au gouvernement et à la communauté internationale pour qu’ils élèvent la voix afin de rétablir l’ordre, en respectant la pleine souveraineté et l’intégrité territoriale de la République d’Arménie. »
Dans la foulée, le sénateur Andrea Cangini de Forza Italia, le parti de centre droit crée par Silvio Berlusconi, a appelé le ministre italien des affaires étrangères à réagir à la violation par l’Azerbaïdjan de la frontière de l’État arménien. Cangini, représentant à l’AP-OTAN, a déclaré que cette incursion est une nouvelle provocation de l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, contre la République démocratique et chrétienne d’Arménie. « Celui qui fait semblant de ne pas voir se rend complice et alimente le danger d’escalade », a-t-il ajouté, appelant le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio à s’exprimer pour la protection du droit international. Pour l’instant, sans réaction du gouvernement ou de Mario Draghi, président du conseil des ministres italien et personnalité européenne chouchoute des médias.
Avec ARMEN PRESS