Dans une declaration qui prend l’allure d’un revirement, le vice-premier ministre arménien Mher Grigorian a déclaré lundi 20 janvier qu’il n’excluait pas l’éventualité d’une augmentation de la facture du gaz russe pour les foyers et les entreprises d’Arménie. Le groupe national arménien distributeur du gaz en Arménie, filiale locale du géant gazier russe Gazprom, avait indiqué la semaine passé qu’il pourrait demander aux autorités arméniennes compétentes d’autoriser une hausse des prix du gaz au detail. Ces prix n’ont à ce jour pas été affectés par la hausse générale des tarifs pratiqués par Gazprom pour l’Arménie, où ils sont passés de 150 à 165$ par millier de métres cubes en Janvier 2019. Le géant gazier public russe avait précisé en décembre dernier que les tariffs n’augmenteraient pas avant la fin 2020. A cet égard, M.Grigorian a réitéré ses assurances selon lesquelles les foyers arméniens ne paieraient pas plus cher le gaz avant le 1er avril. “Pour ce qui concerne le prix du gaz fourni aux particuliers, nous devrons attendre jusqu’au 1er avril”, avait-t-il indiqué devant les journalistes, en ajoutant “Nous aurons les idées plus claires alors!”
M. Grigorian avait souligné que le gouvernement arménien et Gazprom n’ont pas encore conclu un accord sur le prix du gaz qui doit entrer en vigueur à la fin de l’année. Mais il avait indiqué dans le même temps que la filiale arménienne de Gazprom avait besoin de recettes supplémentaires afin de réaliser des investissements majeurs dans le reseau de distribution de gaz du pays. “Concernant les plans d’investissement, je ne cache pas qu’il y a une volonté de procéder à des investissements car nous devons garder à l’esprit qu’il s’agit d’une question de sécurité, d’efficacité et de maintenance effective des infrastructures [liées au gaz]”, avait-il ajouté. M.Grigorian s’était aussi montré confiant quant au fait qu’une possible hausse du prix du gaz ne se répercuterait pas négativement sur la croissance économique continue de l’Arménie. Le premier ministre arménien Nikol Pachinian et le president russe Vladimir Poutine avait inscrit cette question à l’ordre du jour de leurs discussions lorsqu’ils se sont rencontrés à Erevan en octobre. “Nous avons parlé du prix du gaz pour l’Arménie de telle sorte que sa dynamique économique ne soit pas affectée”, avait déclaré N. Pachinian à l’issue de la rencontre.
