La Finlande succède à l’Autriche à la présidence de l’UE

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La Finlande a succèdé samedi à l’Autriche à la présidence tournante de l’Union européenne (UE) avec l’ambition affichée de lui faire retrouver sa légitimité populaire par des résultats concrets, en attendant la relance de la réforme de ses institutions.

« Nous avons besoin d’une +Europe des résultats+ qui génère de la valeur-ajoutée », déclarait cette semaine le Premier ministre finlandais Matti Vahanen.

Pour sa seconde présidence après celle de 1999, la Finlande s’est fixé plusieurs priorités qui s’inscrivent dans la continuité du programme autrichien: renforcement de la transparence des travaux et des institutions communautaires, promotion de l’innovation et de la compétitivité, défense de l’environnement, etc.

Elle espère notamment faire aboutir le règlement Reach relatif au contrôle des substances chimiques dans l’UE et boucler l’adoption de la directive sur la libéralisation des services qui doit passer en deuxième lecture au Parlement européen.

Sur l’avenir de l’UE, Helsinki entend « garder le processus sur le traité constitutionnel vivant », a déclaré jeudi à Bruxelles le chef de la diplomatie Erkki Tuomioja.

Pour autant, la Finlande ne se fait aucune illusion quant à ses chances de faire avancer le débat après que les dirigeants européens ont arrêté à la fin 2008 la date-butoir pour réformer les institutions européennes.

Ils ont chargé l’Allemagne et la France de sortir les 25 de l’impasse actuelle sur la Constitution provoquée par les « non » français et néerlandais au référendum constitutionnel il y a un an.

La Finlande sera en octobre le 16e Etat à ratifier (par voie parlementaire) cette Constitution.

Le pays nordique sera en revanche beaucoup plus actif s’agissant de l’élargissement.

Outre les négociations avec la Turquie, la Roumanie et la Bulgarie et les pays balkaniques, Helsinki vise en effet un consensus au sommet européen de décembre sur la « capacité d’absorption » institutionnelle, politique ou économique de l’UE.

Poussée par la France, malgré les réticences du Royaume-Uni ou de la Finlande, les 25 ont accepté que cette notion joue un rôle important pour toute nouvelle adhésion après celles de la Bulgarie et la Roumanie.

Ces deux pays pourraient adhérer au 1er janvier 2007, sauf si les 25 jugent à l’automne que ces deux pays ne sont pas prêts et repoussent leur adhésion à janvier 2008.

La présidence finlandaise devra aussi poursuivre les difficiles négociations d’adhésion avec la Turquie, qui refuse d’ouvrir ses ports aux navires chypriotes conformément à un protocole d’accord douanier dont les 25 doivent évaluer l’application avant la fin de l’année.

Se faisant l’écho du commissaire européen à l’Elargissement, le Finlandais Olli Rehn, le ministre des Affaires étrangères Erkki Tuomioja a clairement averti que les négociations avec Ankara pourraient être « en danger » si cet accord n’est pas respecté.

Enfin, Helsinki a invité les 25 à un sommet informel le 20 octobre en présence du président russe Vladimir Poutine pour débattre des grands dossiers de la coopération russo-européenne, au premier chef desquels l’énergie.

raffi
Author: raffi

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