La Fédération Révolutionnaire Arménienne (Dashnaktsoutioun) ne rejoindra le gouvernement formé par le Premier ministre Serge Sarkissian que si ce dernier explique comment l’Arménie va être gouvernée.
Hrant Markarian, le chef des membres du bureau international de la FRA, a annoncé qu’il ne voulait pas être « mis dans le même sac » que Sarkissian et le Parti républicain (HHK) et qu’il ne sera pas « compromis » ni « floué » par l’offre de postes ministériels. Il a également précisé que si son parti entrait au gouvernement, cela ne signifierait pas forcément qu’il approuve son projet.
Le Premier ministre semble prêt à partager le pouvoir avec la FRA et d’autres groupes politiques favorables à Robert Kotcharian, malgré la large victoire du HHK aux dernières élections législatives. Les négociations entre ces partis se poursuivaient mardi, mais aucun accord n’a été trouvé jusqu’ici.
Markarian a démenti les affirmations de certains articles selon lesquels la FRA aurait déjà accepté trois postes ministériels dans le nouveau gouvernement de coalition arménien : « Il n’est pas encore question d’un tel accord. Les négociations ne sont pas plus longues que prévu à cause des tractations et du marchandage des portefeuilles, mais parce que nous nous centrons sur des problèmes importants ».
« Vous pouvez rejoindre un gouvernement pour différentes raisons », a continué le politicien d’origine iranienne. « Vous pouvez le rejoindre en tant que partenaire après vous être assuré que votre politique, vos droits et de vos responsabilités sont compris. Nous privilégions cette approche. C’est pourquoi les négociations trainent en longueur ». Le parti nationaliste souhaite particulièrement que Sarkissian intègre des projets de la FRA dans le plan d’action de son gouvernement.
Markarian a également nié que le contrôle du ministère de la Défense serait une autre condition nécessaire à la présence de la FRA au gouvernement. Lui et d’autres dirigeants du parti se sont ouvertement déclarés disponibles pour ce poste lors de la campagne électorale. Cependant, les médias ont rapporté la semaine dernière que l’actuel ministre de la Défense, Mikael Haroutiounian, garderait sa place.
