La France a réagi en ces termes à l’ordonnance de la CIJ du 17 novembre.
La France a pris connaissance de l’ordonnance en date du 17 novembre 2023 de la Cour internationale de Justice relative à la situation au Haut-Karabagh.
Saisie sur la base de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Cour a demandé que, dans l’attente d’une décision finale, l’Azerbaïdjan veille à ce que toute personne qui aurait quitté le Haut-Karabagh après le 19 septembre 2023 et qui souhaiterait y retourner soit en mesure de le faire en toute sécurité, librement et rapidement. Elle a aussi demandé que l’Azerbaïdjan veille à ce que toute personne se trouvant au Haut-Karabagh ne fasse pas l’objet de recours à la force ou d’intimidation susceptible de l’inciter à fuir.
Cette ordonnance conforte la position tenue avec constance par la France, qui rappelle à cette occasion son soutien indéfectible à la Cour internationale de Justice et le caractère obligatoire de ses décisions, y compris en indication de mesure conservatoire.
Une position équilibrée qui lui a value de provoquer une nouvelle fois l’ire de Bakou dont la presse officielle a publié le communiqué suivant , comme d’habitude outrancier et diffamant.
« La déclaration du ministère français des Affaires étrangères concernant la décision de la Cour internationale de justice du 17 novembre 2023 est inappropriée et inacceptable », a déclaré le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans sa déclaration sur la déformation de la décision de la Cour internationale de justice par le ministère français des Affaires étrangères, rapporte Azernews.
L’indifférence de la France à l’égard du rejet par la Cour de la plupart des appels illégaux de l’Arménie est un autre exemple flagrant de deux poids deux mesures et de préjugés à l’encontre de l’Azerbaïdjan : « Le pays se positionne comme le plus grand défenseur de la justice et de l’ordre, mais interprète mal la question, qui n’a rien à voir avec la France. Il est regrettable qu’il ait interféré dans le travail de la Cour ».
Le commentaire ajoute : « La France devrait se concentrer sur la mise en œuvre des arrêts de la Cour concernant ses politiques coloniales honteuses et ses actions illégales, y compris les essais nucléaires. Contrairement à la France, l’Azerbaïdjan prend ses obligations internationales au sérieux ».