le parlement géorgien a exigé vendredi le retrait des forces de paix russes d´ossétie du sud. il accuse moscou d´être " partie au conflit " et demande le remplacement de ces forces par un contingent international. le président géorgien, mikhaïl saakachvili a pour sa part déclaré qu´il avait eu une longue conversation téléphonique sur l´ossétie du sud avec le secrétaire d´etat américain colin powell. la situation s´est en effet détérioré la semaine dernière dans cette région séparatiste. des affrontements ont fait 4 morts dans la nuit de mercredi à jeudi. et 500 enfants géorgiens ont été évacués vendredi soir pour des raisons de sécurité.
après trois nuits de fusillades et de tirs de mortier, un accord de cessez-le-feu a été conclu au cours d´une réunion de la commission mixte de règlement du conflit entre la géorgie, la russie et l´ossétie. il a débuté à 00h dans la nuit de vendredi à samedi. le texte adopté à l´unanimité par les 117 députés présents précise : " la géorgie exige que soit interrompu le mandat des forces russes de maintien de la paix en ossétie du sud, et que soit établi un nouveau mandat international " de forces d´interposition. la mission de paix de la russie, " un pays dont les intérêts politiques sont en contradiction avec un règlement juste et définitif (du conflit ossète), est inacceptable ", précise le document. " la fédération de russie représente non un médiateur et une force de paix, mais une des parties au conflit, qui fait tout pour maintenir un statu quo dangereux ".
selon la géorgie, la dégradation de la situation en ossétie du sud est survenu " avec le soutien des forces de paix russes ". le ministère russe des affaires étrangères a répondu que " la menace de déclenchement d´un nouveau conflit armé " n´émanait pas de la russie mais au contraire de là d´où étaient lancés les appels à une internationalisation des forces de paix ".
la ministre géorgienne des affaires étrangères, salomé zourabichvili, a en effet appelé jeudi soir à une internationalisation des forces de paix en ossétie du sud. elle a également demandé un engagement supplémentaire de l´osce, organisation pour la sécurité et la coopération en europe. le premier ministre turc, recep tayyip erdogan aurait déjà donné son accord de principe pour la participation de son pays à une force de paix internationale. la présence des forces russes en ossétie du sud, aux côtés des forces géorgiennes, date de 1992, avec la signature d´un accord par les présidents russe et géorgien de l´époque, boris eltsine et edouard chevardnadzé. moscou a précisé jeudi soir que l´accord de 1992 n´était pas résiliable, et que les forces de paix étaient déjà internationales. la russie est également opposée à une augmentation du nombre de représentants de l´osce dans la région.
