La présidente par intérim de la Géorgie, Nino Bourdjanadzé, s’est engagée ce week-end à ce que l’élection présidentielle anticipée du 5 janvier soit « libre et honnête », après des critiques de l’OSCE sur le déroulement de la campagne électorale.
« Notre priorité la plus importante est d’assurer une élection libre et honnête de façon à ce que personne en Géorgie ou à l’étranger n’ait le moindre doute sur le caractère démocratique de l’élection du 5 janvier », a dit dimanche Mme Bourdjanadzé devant des médias étrangers.
Dans un rapport pré-électoral rendu public vendredi, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a estimé que la campagne électorale avait été entachée par des allégations selon lesquelles le président sortant Mikheïl Saakachvili, candidat à sa succession, a eu recours à des mesures d' »intimidation », a « acheté des votes » ou utilisé des « fonds budgétaires ».
L’OSCE, principale instance internationale chargée de surveiller le scrutin, ajoutait que certaines de ces plaintes étaient « crédibles ».
Mme Bourdjanadzé a démenti que de l’argent provenant du budget de l’Etat ait été dépensé pour la campagne de M. Saakachvili.
Le président géorgien Mikheïl Saakachvili avait donné sa démission fin novembre afin de pouvoir faire campagne pour sa réélection dans cette ex-république soviétique.
Le 7 novembre, la police anti-émeutes avait violemment dispersé des manifestations de l’opposition, ce qui conduisit à neuf jours d’état d’urgence et à la convocation d’une présidentielle anticipée.
En vertu de la Constitution, l’intérim à la tête de l’Etat est assuré par la présidente du Parlement Nino Bourdjanadzé.