Le chef de la direction de la société des chemins de fer russes (RZD), qui gère le réseau ferroviaire arménien, a rencontré hier le Premier ministre Nikol Pachinian pour évoquer l’incertitude de ses opérations dans le pays.
RZD exploite le réseau appelé South Caucasus Railway (SCR) conformément à un contrat de gestion syr 30 ans signé avec l’ancien gouvernement arménien en 2007. L’accord prévoyait d’investir 230 millions de dollars en Arménie au cours des cinq premières années d’activité et 240 millions de dollars les années suivantes. L’entreprise publique, qui exploite le vaste réseau de chemins de fer russes, affirme avoir honoré ces engagements.
Les responsables de l’application de la loi ont perquisitionné les bureaux de la SCR à Erevan et ont confisqué de nombreux documents qui y étaient conservés en août 2018, trois mois après un changement radical du gouvernement arménien. Ils ont ensuite ouvert une procédure pénale contre la société, affirmant qu’elle était soupçonnée de fraude à grande échelle.
RZD et SCR ont nié tout acte répréhensible. Aucun de leurs cadres en Arménie n’aurait été inculpé à ce jour.
Le vice-ministre russe des Transports, Vladimir Tokarev, a averti le mois dernier que RZD envisageait de supprimer unilatéralement le contrat de 2007, car l’enquête en cours l’empêchait de « fonctionner normalement » en Arménie. « Nos arguments sur le respect des termes du contrat sont ignorés », a regretté l’homme dans des médias russes.
Plus tôt en septembre, le Premier ministre Nikol Pachinian avait défendu l’enquête et déclaré que le gouvernement arménien discutait «activement» de la question avec la partie russe.
Le bureau de Pachinian a donné peu de détails sur sa rencontre avec le directeur général en visite de RZD, Oleg Belozerov. Ils ont discuté vaguement des « perspectives d’investissements et de mise en œuvre de projets concrets dans le futur ».
RZD n’a pas immédiatement publié de déclaration sur les négociations entre Belozerov et Pachinian.