La Grèce a réclamé jeudi que la Turquie prenne des mesures pour prévenir toute violence contre les membres de la minorité grecque au lendemain de l’agression à Istanbul d’un journaliste turc d’origine grecque.
« Nous attendons des autorités turques qu’elle arrêtent et renvoient devant la justice les agresseurs et prennent sans tarder toutes les mesures requises pour que de tels actes ne se reproduisent pas », a déclaré un porte-parole du gouvernement, Evangélos Antonaros.
Il a imputé l’attaque à des personnes liées aux milieux opposés à la normalisation des relations entre les deux pays.
Andreas Robopulos, directeur de la rédaction de Iho, un quotidien de la minorité grecque, a été agressé à coups de bâton devant les locaux de son journal, dans le quartier de Beyoglu (rive européenne). Il a été blessé à la tête et a eu plusieurs doigts brisés, avant que ses assaillants ne soient mis en fuite par le voisinage.
Les autorités turques « se sont saisies du dossier avec promptitude et ont entamé l’enquête », a assuré mercredi le chef de la diplomatie turque Ali Babacan, de retour d’une visite de trois jours en Grèce.
L’agression survient après les meurtres de trois chrétiens à Malatya (est), d’un journaliste arménien en janvier à Istanbul et d’un prêtre catholique l’an dernier à Trabzon (nord-est), qui ont semé l’inquiétude au sein de la petite minorité chrétienne de Turquie, pays dont la population est musulmane à 99%.
La communauté grecque orthodoxe de Turquie compte entre 2.000 et 6.000 personnes, selon les estimations.
