La hausse des prix du gaz russe en Géorgie n’inquiète pas Erevan

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Malgré les mesures de rétorsion prises par la Russie à l’encontre de la Géorgie, qui entend doubler le prix du gaz naturel livré aux Géorgiens, les autorités arméniennes se disent confiantes et estiment que le pays ne sera pas affecté par ses mesures, du moins dans les deux prochaines années. Le géant gazier russe Gazprom, qui avait déjà doublé ses tarifs pour le gaz livré à la Géorgie, mais aussi à l’Arménie, facturé 110 le millier de mètres cubes depuis le début d’année, a annoncé son intention de faire monter la facture géorgienne à 230 $. L’Arménie, en raison de son statut de « partenaire stratégique » de la Russie, avait déjà réussi à négocier un tarif préférentiel, très inférieur aux 110 $ demandés par Gazprom, jusqu’à janvier 2009, le géant gazier russe obtenant en contre partie une centrale thermique de premier plan et le contrôle du réseau de distribution de gaz en Arménie, sans compter ses visées sur le gazoduc devant relier l’Arménie et l’Iran. Le ministre arménien de l’économie et des finances Vartan Khatchatrian estime que l’accord conclu avec les Russes les engage à maintenir les prix du gaz aux tarifs de 2007 et 2008. D’autant que l’Arménie entend bien monnayer sa loyauté à l’égard de la Russie, qui ne se prive pas d’utiliser l’arme énergétique pour punir ses anciens alliés qui ont trop ouvertement choisi le camp de l’Occident, comme la Géorgie. Le premier ministre géorgien Zurab Noghaideli a ainsi clairement accusé Gazprom la semaine dernière d’agiter la menace d’une hausse des tarifs du gaz à des fins purement politiques. Moscou s’en défend bien sûr, invoquant la loi du marché à laquelle les anciennes républiques soviétiques, qui paient bien moins cher que les clients occidentaux de la Russie, ne sauraient se soustraire. Gazprom n’a d’ailleurs pour l’instant pas annoncé de projets d’augmentation du prix du gaz livré à l’Arménie, dont l’électricité est produite à environ 40 % par le gaz russe. Les dernières menaces de Gazprom à l’encontre de la Géorgie interviennent deux jours après la visite du président arménien Robert Kotcharian à Moscou où il a notamment évoqué les questions relatives à l’énergie avec son homologue russe Vladimir Poutine. M. Kotcharian a confirmé que Gazprom avait monté de 45 % à 58 % sa part dans le distributeur de gaz d’Arménie ARG en vertu de l’accord conclu en avril dernier. Pourtant, l’Arménie risque de faire les frais de la crise entre la Russie et la Géorgie, par où transite le gaz que lui livre la Russie. Les autorités géorgiennes ont en effet menacé de riposter à la hausse des prix du gaz russe par une hausse des tarifs pratiqués pour le transit du gaz russe vers l’Arménie à travers la Géorgie. M. Khatchatrian a indiqué que si les Géorgiens mettaient leur menace à exécution, c’est à Gazprom qu’il reviendrait de payer les hausses occasionnées par la crise.

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Author: raffi

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