le parquet de la ville de stépanavan, dans le nord de l´arménie, a diligenté une enquête concernant des coupes illégales dans des forêts de pins théoriquement protégées dans la réserve voisine de gulagarak. le chef du département des eaux et forêts d´arménie, hrachik chibukchian, a précisé que les gardes forestiers locaux avaient été les premiers à saisir la justice de cette affaire, le bureau du procureur connaissant déjà l´identité de la plupart des auteurs de ces coupes sauvages. les forêts d´arménie, qui ont énormément souffert des coupes sauvages effectuées durant le terrible hiver 1992-1993, sont concentrées dans la région septentrionale de lori, et dans le sud, où la réserve de chikahogh semble avoir évité de justesse une diminution drastique, due au tracé de la nouvelle route devant relier l´iran à l´arménie. le parc forestier arménien n´est toutefois pas sorti d´affaire, et sans une intervention efficace de l´etat, il ne pourra être préservé des trafiquants de bois et des maladies qui frappent les arbres. les forêts entourant stépanavan n´ont pas connu le triste sort de celles qui recouvraient les montagnes dominant la ville voisine, un peu plus à l´est, de vanadzor, mais elles sont en danger, d´autant qu´elles renferment une espèce endémique en voie de disparition, le pin du caucase. le 5 août dernier, les écologistes de lore avaient attiré l´attention des pouvoirs publics sur le sort de ces pinèdes, appelant la police de stépanavan à sévir contre les responsables des coupes sauvages de grands pins dans les forêts environnantes. mais les sanctions paraissent dérisoires en comparaison des préjudices irrémédiables causés aux forêts. il en coûte ainsi 45 dollars pour l´abattage d´un arbre rare de plus de 30 centimètres de diamètre, et 3 dollars supplémentaires pour chaque centimètre de plus…
