« Monsieur le Premier ministre,
Ce 24 avril, la France commémore le 105e anniversaire du génocide arménien de 1915. La crise sanitaire mondiale que nous traversons actuellement ne saurait nous faire oublier ce combat essentiel pour la justice et la vérité historique. Au contraire, elle nous rappelle à cette solidarité qui fonde depuis toujours les relations entre nos deux pays et à l’engagement, parfois jusqu’au sacrifice, de quelques-uns au service de tous.
Une fois encore, je veux ici joindre la voix de la France à toutes celles qui, inlassablement, continuent de demander que soit reconnu par tous l’assassinat de tout un peuple. Comme Anatole France en avait formé le voeu : « Le sang des martyrs n’aura pas crié en vain, une force est avec vous, dispersée, mais puissante ».
Soyez assuré de ma mobilisation pleine et entière, ainsi que celle de mon gouvernement, pour contribuer à donner toute sa profondeur à la relation d’amitié entre nos deux pays.
Je vous prie de croire, monsieur le Premier ministre, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. »
Edouard Philippe