L’affaire des militants du parti DHKP-C se transforme en véritable feuilleton. Mardi matin, l’avocat général près de la Cour de Cassation a rejeté les recours des militants turcs condamnés en novembre dernier. La défense plaidera le 17 avril prochain.
Les avocats de Bahar Kimjyongür et de ses compagnons estiment que leurs clients ne sont pas des terroristes, mais des simples militants politiques. Or, ils ont été condamnés pour appartenance à une organisation terroriste, sur base de la nouvelle loi sur le terrorisme , adoptée après les attentats du 11 septembre 2001. Une loi qui, selon eux, met en danger les libertés individuelles.
Pour Daniel Flinker, porte parole du Clea, le Comité pour la liberté d’expression et d’association, dans ce procès il y a une série d’éléments qui sont vraiment très graves, déclare t-il notamment la Loi sur laquelle les militants du DHKPC ont été condamnés, la loi antiterroriste qui permet de condamner à la prison une personne qui n’a commis aucun délit ou aucun acte de violence mais qui a fait usage de sa liberté d’expression et d’association, telles que garanties par la Constitution. Ce qui est, pour le CLEA le cas de Bahar Kimyongür.
Mais Il y a aussi le fait dit Daniel Flinker que Johan Delmulle qui est le Procureur dans le cadre de ce procès-là ait participé par ailleurs à une coalition de fonctionnaires visant à organiser l’extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie afin de le remettre entre les mains des ceux dont ils dénonçaient les crimes depuis une dizaine d’années. Pour le Clea , le propre Procureur du procès se retrouve donc en train de commettre un acte illégal en conclusion dit Daniel Flinker ce procès doit donc être frappé de nullité.
Pour rappel, la Cour d’appel de Gand avait condamné à de lourdes peines sept prévenus. Parmi eux, Fehriye Erdal, toujours en fuite, et Bahar Kimyongür. Plusieurs associations se sont mobilisées pour contester la condamnation de ce ressortissant belge.
