Le sentiment national arménien aujourd’hui en France, c’est d’abord la lucidité d’exister, la conscience de notre passé, la conscience d’être un maillon entre ce passé et l’avenir, c’est ce regard émerveillé que nous jetons sur l’histoire du peuple arménien, c’est cette résistance opiniâtre d’une nation livrée à toutes les oppressions et toutes les barbaries pendant 20 ou 25 siècles et c’est cette volonté de continuer. Je connais peu de communautés, qui aient aussi peu envie de mourir, qui aient aussi peu envie de crever que les Arméniens.
Tout organisme vivant, et à fortiori, toute communauté humaine cherche à lutter contre la disparition. Les Arméniens puisent dans leur histoire et dans leur étonnante longévité communautaire la volonté de durer.
La mort biologique des individus est en quelque sorte compensée par la survie de la collectivité, qui se traduit par la transmission culturelle.
Inversement tout ce qui gêne ou empêche cette transmission est ressentie comme une menace directe pour la collectivité… »
Anahide Ter Minassian, figure de proue de la renaissance culturelle arménienne en France.
Que la terre te soit légère.
Condoléances compatriotiques à tes enfants, petits-enfants et à ton frère Kéram.