Armen Haroutiounian, médiateur de la République chargé de la protection des droits de l’homme, a une nouvelle fois, vendredi 25 avril, contesté la version officielle des évènements post-électoraux à Erevan, en particulier les affirmations de ports d’armes et de tirs des manifestants contre les forces de l’ordre. Armen Haroutounian a également rappelé la demande des acteurs internationaux en faveur d’une enquête indépendante.
Les autorités arméniennes ont défendu l’usage de la force contre des centaines de supporters du leader de l’opposition Lévon Ter Pétrossian, qui ont occupé le square de la Liberté pendant dix jours après l’élection de Serge Sarkissian, le 19 février. Selon elles, des militants en colère possédaient des des cocktails molotov qu’ils ont fait exploser. Les magasins auraient été pillés et des dizaines de voitures brûlées.
Immédiatement après ces affrontements, Haroutiounian a remis en cause la version officielle, critiquant fermement Robert Kotcharian, qui a proclamé un état d’urgence de vingt jours.
Le rapport du médiateur conclut que, contrairement à ce qu’a expliqué la police, cette dernière n’a pas demandé aux manifestants de se disperser avant de les attaquer. Le code arménien a donc été violé. Selon l’article sur les rassemblements, la police ne peut user de la force qu’après avoir averti deux fois les organisateurs et les participants.