La médiatrice arménienne affirme qu’il existe des preuves de crimes de guerre azéris au Karabakh

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La médiatrice arménienne des droits de l’homme a accusé jeudi les troupes azerbaïdjanaises d’avoir commis des crimes de guerre lors de l’offensive menée le mois dernier dans le Haut-Karabakh, qui a entraîné l’exode massif de la population d’origine arménienne.
« De nombreux corps, y compris de civils, transportés du Haut-Karabakh vers l’Arménie, portent des traces de torture et/ou de mutilation », a déclaré Anahit Manasian aux journalistes. « Cela montre que ces personnes ont été soumises au type de traitement que j’ai mentionné. Il y avait des enfants et des femmes parmi eux ».
Anahit Manasian n’a pas précisé le nombre de victimes des crimes de guerre présumés, indiquant que son bureau poursuivait son « travail d’enquête » sur l’assaut des 19 et 20 septembre qui a permis à Bakou de reprendre le contrôle total du Karabakh.
Selon les responsables du Karabakh, l’offensive azerbaïdjanaise a fait plus de 200 morts parmi les soldats du Karabakh et deux douzaines de civils locaux. Plus de 100 000 Arméniens de souche vivaient dans cette région avant l’exode.
Mme Manasian a déclaré que son bureau avait rédigé un « rapport préliminaire » contenant les prétendues preuves d’atrocités qu’il avait recueillies jusqu’à présent. Le rapport a été soumis à la Cour internationale de justice (CIJ), a ajouté le défenseur des droits de l’homme de l’État.
Le 28 septembre, le gouvernement arménien a fait appel à la Cour des Nations Unies pour qu’elle ordonne à Bakou de garantir le retour rapide et en toute sécurité des Arméniens du Karabakh qui se sont réfugiés en Arménie. Il demande également à la partie azerbaïdjanaise de retirer le personnel militaire et de sécurité des installations civiles du Karabakh, de permettre à l’ONU et à d’autres organisations internationales d’accéder à la région dépeuplée et de protéger ses monuments religieux et culturels.
Bakou a nié avoir pris pour cible des civils du Karabakh au cours de l’opération militaire de deux jours ou les avoir forcés à fuir leur patrie les jours suivants. Il s’est engagé à protéger les droits des résidents locaux désireux de vivre sous le régime azerbaïdjanais.

La rédaction
Author: La rédaction

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