La mémoire des déportés juifs, tsiganes et homosexuels honorée à Strasbourg en présence de la communauté arménienne

Se Propager

Une cérémonie organisée à la mémoire des déportés juifs, tsiganes, homosexuels et « usagers de la psychiatrie » du Bas-Rhin a été organisée dimanche à Strasbourg avec le soutien dans l’assistance de rescapés des génocides rwandais et arménien.

L’Alsace et la Moselle sont les seules régions de France où des directeurs alsaciens d’hôpitaux psychiatriques ont dressé des listes de malades mentaux devant « être exécutés dans un centre d’euthanasie près de Francfort », a rappelé le Dr Georges Federmann, président du Cercle Menachem Taffel. Les hôpitaux psychiatriques de Hoerdt et de Brumath (Bas-Rhin) ont ainsi désigné 100 personnes, 89 d’entre elles ont disparu.

La cérémonie, commencée vers 10h00 devant l’Opéra du Rhin, en présence d’environ 150 personnes, devait se poursuivre jusqu’à 19h00 avec la lecture ininterrompue des 5.000 noms des Alsaciens juifs, tsiganes, homosexuels et des personnes considérées par les nazis comme des malades mentaux. Elle devait se terminer par des chants funèbres juifs et tsiganes.

« La situation actuelle montre que rien n’est jamais gagné », a déploré le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Terry Davis. Les déportés du nazisme « n’avaient commis que le seul crime d’identité, le crime d’exister: ils étaient seulement coupables d’être nés ici juifs, ou tsiganes, ou handicapés, ou homosexuels », a-t-il dit.

Jean Kahn, président du Consistoire central de France, a pour sa part rappelé que les juifs n’avaient pas été assassinés seulement par des nazis allemands, mais par de nombreux « nationaux » en Pologne, Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Lituanie et Lettonie.

« Si nous voulons construire une Europe avec ces pays, il faut qu’ils reconnaissent aussi les pages sombres de leur histoire », a-t-il dit, en regrettant que la Pologne, notamment, répugne à ce travail.

Marcel Hoffman, coopérateur pastoral des gens du voyage d’Alsace, a souhaité que la France, comme l’Allemagne, demande pardon aux Tsiganes pour les avoir déportés en Allemagne ou internés dans des camps en France, jusqu’en 1946.

Il a aussi dénoncé les discriminations qui persistent contre les gens du voyage: « aujourd’hui encore, en France, on a des carnets de nomade qu’il faut faire signer tous les trois mois à la préfecture, et ces papiers ne sont même pas reconnus dans les autres pays étrangers ».

raffi
Author: raffi

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut