La paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est-elle réellement possible tant que le clan Aliev sera au pouvoir à Bakou ?

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Tant que les autorités azéries, ne changeront pas leur attitude haineuse et raciste envers les Arméniens, la paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie est-elle possible ?

A chaque concession et attitude de bonne volonté d’Erévan, Bakou répond par une surenchère afin d’éloigner un peu plus le plan de paix arméno-azéri et tirer plus d’avantage politique et territorial.
La stratégie de l’Azerbaïdjan est connue, et le dictateur Aliev l’affirme régulièrement. Bakou désire non pas des corrections territoriales à la frontière…mais désire l’Arménie toute entière que dans sa rhétorique guerrière, le despote azéri nomme par le terme d’« Azerbaïdjan occidental ».
A aucun moment l’Arménie n’a eu de visées sur ses terres historiques situées en Azerbaïdjan dont la partie occidentale est le territoire de l’Artsakh s’étendant jusqu’à Gandja la seconde ville du pays, située dans le Bas-Karabagh…

Mais enivré par ses victoires face à l’Artsakh, doté d’une puissante armée moderne, financée par ses pétrodollars, Aliev veut toujours plus et vise la continuité territoriale vers le Nakhitchevan en caressant le rêve d’azériser le territoire de l’Arménie.
Dans ces conditions, la paix tant caressée par Erévan est-elle possible dans cette région du Sud-Caucase où la poudre et le feu ont parlé et la violence et le droit du plus fort constituent encore la meilleure option de régler les problèmes et d’assouvir son appétit féroce.

Soutenu par Ankara, Aliev montre ses muscles, menace et même réalise ses promesses…N’avait-il pas dit qu’il « chasserait les Arméniens du Haut-Karabagh comme des chiens ». Une fois « chassés », c’est au tour des Arméniens d’Arménie d’être dans la visée du dictateur-chasseur.
Parler de paix n’est qu’un leurre. Un retardement de l’inéluctable agression qui se prépare. Car Ilham Aliev s’inscrit dans la lignée des génocideurs Talaat Pacha et surtout d’Enver Pacha le héros glorifié en Azerbaïdjan.

Que peut-on encore attendre de ce cynique personnage sanguinaire qui parade au milieu du Musée des Trophées à Bakou, devant des armes récupérées sur l’armée arménienne lors de la guerre de 44 jours et des personnages en cire, sanguinolents, défigurés, déshumanisés, et en posture humiliante, censés représenter les soldats Arméniens défaits ?

Celui qui a voué sa politique en haine des Arméniens pour faire oublier à sa population la corruption généralisée et l’enrichissement illégal de son clan, peut-il réellement changer sa stratégie en paix ? Une paix qui pourrait remobiliser sa population sur des interrogations quant à son pouvoir autoritaire et corrompu. Ainsi la haine des Arméniens, savamment entretenue par le clan Aliev est la garantie de survie de sa dictature.

Alors pourquoi l’Arménie fonde-t-elle encore ses espoirs sur la paix qui ne viendra jamais, tant que le clan Aliev est installé au pouvoir à Bakou ?
La meilleure paix pour l’Arménie, c’est de s’armer toujours et encore plus, afin de garantir la sécurité de ses territoires et celle de ses citoyens. Car la guerre est inéluctable tôt ou tard. Bakou attend juste la période propice pour la déclencher.

Krikor Amirzayan

Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan

Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora

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