Avec ce roman historique, l’auteur a voulu combler sa frustration de peu connaître le génocide des Arméniens.
Pour Laurent Tariotte, tout est parti d’une discussion avec son ami d’enfance, Vahé Kéchichian. On est fin 2014, ce dernier lui parle alors des commémorations du centenaire du génocide à venir. Pour l’auteur français, c’est le choc : « En découvrant ce qu’il s’est passé, j’ai ressenti alors une grande frustration de ne pas vraiment être au courant de ce pan de l’Histoire. » Peu de livres sur le sujet ? Il décide alors de se lancer, avec la volonté « de créer L’Odyssée du peuple arménien ».
Dans La Pierre de Hayg, ce n’est pas les aventures d’Ulysse que l’on suit, mais celles d’Anouchavan, un jeune soldat arménien combattant dans l’armée ottomane en mars 1915… échappant miraculeusement à l’exécution de sa section grâce à une pierre aux pouvoirs étranges, le voilà livré à lui-même en pleine Anatolie, déterminé à suivre ses instincts et retrouver ses proches. Un personnage attachant, en premier lieu pour son créateur : « C’est un résistant. Ce qui me plaît chez lui, c’est sa faculté à survivre pour sa personne et à sa capacité de donner sa vie pour les autres. J’aime aussi sa façon de ne jamais penser qu’il n’y a plus de solutions. Il ne le pense jamais. Il affronte. Il combat. Il va jusqu’au bout », explique Laurent Tariotte, qui planche d’ores et déjà sur la suite du livre. « Il ne s’agira pas là d’un roman sur le peuple arménien à 100 % comme le premier, mais nous retrouverons l’histoire de la pierre et nous verrons aussi que tout ce qu’à fait ou subi Anouchavan aura des conséquences sur l’avenir… », prévient Laurent Tariotte. En attendant le tome 2 qui devrait sortir à la fin de l’année, La Pierre de Hayg, près de 500 pages qui se lisent très bien, est commandable sur internet.
La Pierre de Hayg, Laurent Tariotte, commandable sur Bookelis.com, 23 .