La police azerbaïdjanaise a dispersé mercredi 15 décembre un rassemblement à Bakou en soutien à un opposant incarcéré et procédé à des interpellations, dans ce pays autoritaire du Caucase où l’opposition est très régulièrement opprimée.
« Plusieurs personnes ont été arrêtées puis libérées après avoir reçu un
avertissement », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué,
ajoutant que cette manifestation violait « les restrictions contre la pandémie »
de coronavirus.
Des dizaines de personnes s’étaient rassemblées dans le centre de la
capitale azerbaïdjanaise, selon l’un des manifestants, Nigar Hazi, interviewé
par l’AFP.
Selon M. Hazi, membre du parti d’opposition Müsavat, au moins 26
manifestants ont été brièvement arrêtés.
Ces derniers étaient venus soutenir l’opposant Saleh Roustamli, condamné en
2019 à sept ans de prison pour le « financement illégal » de la formation
d’opposition Front Populaire.
M. Roustamlin a dénoncé une condamnation politique et entamé le 6 novembre
une grève de la faim en détention, ont indiqué ses avocats. Des médecins ont
depuis mis en garde sur la détérioration de son état de santé, craignant des
« complications fatales ».
L’ONG Human Rights Watch a qualifié les accusations visant Saleh Roustamli
« d’infondées ».
En Azerbaïdjan, ex-république soviétique riche en hydrocarbures, le pouvoir
du président Ilham Aliev est accusé par des ONG d’emprisonner de nombreux
opposants et des journalistes critiques des autorités.
AFP