Un rassemblement de Kurdes syriens, qui manifestaient pour réclamer la « nationalité syrienne » dont certains sont privés, a été interdit jeudi par la police à Damas, ont indiqué plusieurs témoins.
Quelques dizaines de manifestants ont été empêchés de se réunir sur une place à proximité du Conseil des ministres dans la capitale syrienne, par les policiers qui s’étaient déployées sur les lieux.
« Les autorités ont empêché par la force les manifestants de se rassembler en les rouant de coups », a déclaré un membre du comité de coordination de trois partis kurdes interdits (Yakiti, Azadi et Tayyar al-Mostaqbal al-Kurdi) qui a requis l’anonymat.
Selon lui, « les manifestants étaient au nombre de 500. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés ».
Les manifestants « voulaient célébrer le 44ème anniversaire d’un recensement » effectué à Hassaké (nord-est) en 1962 à la suite duquel la nationalité syrienne avait été retirée par Damas à environ 120.000 Kurdes habitant alors ce gouvernorat syrien.
Les manifestants voulaient demander de « récupérer la nationalité syrienne », obtenir « une solution démocratique de la cause kurde en Syrie dans le cadre de l’unité du pays » et « l’annulation de la politique discriminatoire » pratiquée à l’encontre des Kurdes, a poursuivi la même source kurde.
Lors d’un congrès en juin 2005, le parti Baas au pouvoir en Syrie avait recommandé de « régler le problème du recensement organisé en 1962 à Hassaké et d’oeuvrer pour le développement de la région » nord-est où est installée la majorité des 1,5 million des Kurdes syriens, qui représentent environ 9% de la population du pays.