Mardi, la police arménienne a officiellement retenu des charges contre deux journalistes et trois autres partisans de Levon Ter Petrossian, détenus depuis une semaine pour avoir organisé une marche promouvant la tenue d’un meeting de l’ancien président.
Les activistes ont été interrogés par les officiers du département de police du district de Kentron, à Erevan. L’une d’eux, Shogher Matevossian, journaliste à Chorrord Ishkhanutiun, un quotidien pro-opposition, s’y est rendue pour découvrir qu’elle était accusée d’avoir agressé un policier lors de la bagarre qui a suivi l’interpellation.
Matevossian était parmi les dizaines de militants de Ter Petrossian qui annonçaient, dans les rues l’Erevan le 23 octobre, le meeting de celui qui est devenu, depuis, leur candidat. Onze d’entre eux, dont un autre journaliste, ont été arrêtés après avoir défié les forces de l’ordre. Ils ont été relâchés le lendemain de la visite de Ter Petrossian, venu négocier leur libération.
Les opposants, dont la plupart sont des membres du mouvement radical Aylentrank, ont indiqué que leur marche avait été approuvée par la police municipale et que, par conséquent, les actions de la police étaient illégales. De son côté, la police prétend que les marcheurs troublaient l’ordre public.
Selon l’avocat de Matevossian, Hovik Arsenian, la journaliste est accusée d’avoir frappé un policier avec un drapeau. Elle refuse pour l’instant de répondre aux questions de la police et plaidera non coupable pour ce qui lui est reproché.