Le quotidien turc « Radikal » en date du 4 octobre 2007 a eu accès à un document de la junte militaire du 12 septembre 1980, appelant les commissariats de police à travers tout le pays à « ficher, contrôler et surveiller les citoyens d’origine arménienne ».
Le document est daté du 8 septembre 1982 soit juste deux ans après le coup militaire du 12 septembre a été publié par les bureaux provinciaux du Commandement de la loi martiale.
Un ancien policier qui a voulu rester anonyme a déclaré qu’ils ont conduit des recherche dans leur secteur et parlé aux autorités locales leur demandant si des citoyens d’origine arméniennes résidaient là. « C’était un temps où la loi martiale était en application et chacun avait peur » a-t-il dit et a ajouté que personne n’aurait oser le cacher s’il connaissait des arméniens puisque qu’ils étaient considérés comme « des séparatistes ». « Il n’y avait aucun arméniens dans ma région, s’il y en avait eu nous aurions dû donner leurs noms et adresses au commandement de la loi martiale et nous les aurions ensuite observés » a-t-il dit.
Rusen Sunbuloglu, le chef d’ une association qui rassemble les gens qui étaient politiquement actifs pendant les années 1970 et dont la demande la plus récurrente est de voir les généraux du coup d’état de 1980 passer en justice, a dit que la tenue de registres sur des gens juste parce qu’ils étaient des arméniens était « la caractéristique la plus grande d’une période fasciste ».
« Pendant des années nous avons prétendu que ces enregistrements doivent être éliminés et que c’est essentiel pour la paix sociale » a-t-il dit. Le fichage a concerné plus de 1500000 de personnes durant la période tandis que plus de 500000 personnes ont été arrêtées.