Les médias arméniens expliquent la montée de la xénophobie en Russie par l’absence de perspectives et les mauvaises conditions de vie pour ses habitants. Selon le quotidien Panorama.am « la majorité – 54% – des sondés au début d’août par le Centre de Iouri Levada veulent que les autorités refrènent l’immigration, estimant que le slogan « La Russie aux Russes » n’est pas si mauvais, bien sûr, dans des « limites raisonnables ».
De son côté le quotidien 168 jam en date du 30 août 2006 affirme que « la société (russe) commence à s’enquérir des causes les plus banales de cette « vie de chien » et de cette tromperie inouïe et, en règle générale, cherche des « boucs émissaires ». Et elle les trouve ! Sur le marché de toute ville, les Russes voient des Azéris, des Tadjiks, des Caucasiens, des Coréens, des Chinois, des Vietnamiens. Ou tout simplement des « basanés » et « des yeux bridés ». Souvent, les jeunes voient les immigrés d’hier devenir au bout d’un certain temps des gens aisés, mais ils ne voient ni les privations, ni le travail par lequel ces gens paient leur bien-être. Les jeunes russes estiment qu’ils n’ont pas d’avenir dans leur propre pays et, de plus, beaucoup d’entre eux sont tout simplement illettrés ».