Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a discuté avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais de la mise en œuvre des accords négociés par la Russie pour mettre fin à la guerre dans le Haut-Karabakh lors de pourparlers séparés qui se sont tenus à Moscou jeudi soir.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les trois hommes politiques ont abordé les questions «humanitaires» et le «déblocage des liaisons économiques et de transport» dans la région.
Le ministre arménien des Affaires étrangères, Ara Ayvazian, a été cité par son bureau pour avoir déclaré à Lavrov que l’Azerbaïdjan continuait de violer l’accord de cessez-le-feu négocié par Moscou le 9 novembre. Ayvazian a souligné le refus de Bakou de libérer plus de 100 prisonniers de guerre arméniens et les civils toujours détenus par l’Azerbaïdjan.
L’accord de trêve appelle à la restauration des liaisons de transport entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le président russe Vladimir Poutine, son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ont décidé de créer un «groupe de travail» trilatéral à cet effet lors de leur rencontre à Moscou le 11 janvier.
Le groupe codirigé par les vice-Premiers ministres des trois États a tenu plusieurs réunions depuis le 30 janvier. Son coprésident russe, Alexei Overchuk, a rencontré jeudi Aliev et Pachinian à Bakou et à Erevan.
Aliev aurait fait l’éloge du groupe trilatéral, affirmant qu’il avait déjà obtenu des résultats concrets. Il a également déclaré à Overchuk que le risque d’une nouvelle escalade du conflit du Karabakh est désormais minime.
Aliev et Poutine se sont entretenus par téléphone plus tard jeudi. Selon le Kremlin, ils étaient tous deux satisfaits de l’avancée du groupe de travail russo-arméno-azerbaïdjanais.