Moscou fait tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin le plus rapidement possible au conflit armé au Haut-Karabagh, a assuré hier le président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion avec des représentants d’organisations religieuses.
Poutine a expliqué que l’arrêt des hostilités sauverait la vie de personnes «qui se dressent les unes en face des autres et, malheureusement, continuent de se voir à travers le viseur de leurs fusils».
«Ils utilisent les armes les uns contre les autres pour atteindre des objectifs qui, selon notre profonde conviction, pourraient être atteints grâce à un processus de négociation», a ajouté le dirigeant russe.
Poutine a de nouveau souligné que la Russie restait en contact avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
« J’espère que nous pourrons parvenir à un résultat sur une base qui conviendrait à toutes les personnes vivant dans la région, et y parvenir par des moyens pacifiques », a lancé Poutine.
Comme le Kremlin l’avait rapporté plus tôt cette semaine, Poutine a eu des conversations téléphoniques séparées avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev respectivement les 1er et 2 novembre. Il a révélé que la situation au Haut-Karabagh avait été discutée lors de ces appels téléphoniques. Mais le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andrei Rudenko, a averti mardi qu’il était encore trop tôt pour parler d’une éventuelle rencontre entre les deux dirigeants du Caucase du Sud.
Les remarques de Poutine hier sont intervenues au milieu d’informations faisant état de nouveaux combats dans le Haut-Karabagh, où les forces arméniennes et azerbaïdjanaises ont fait des déclarations et des contre-allégations concernant des opérations défensives et offensives.
L’une ou l’autre des parties accuse également l’autre de viser des civils dans le conflit armé qui a éclaté le 27 septembre.
Les deux parties ont signalé des dizaines de morts parmi les civils. Les Arméniens ont également confirmé 1 177 décès parmi leurs militaires. L’Azerbaïdjan ne divulgue pas ses pertes militaires, les considérant comme un secret de guerre. La Russie a estimé qu’il y aurait au moins 5 000 morts des deux côtés.