La Russie poursuit ses efforts pour consolider une trêve jamais appliquée

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“Afin de permettre la mise en œuvre du cessez-le-feu – nous avons vu que les deux textes signés en ce sens n’ont pas permis de changer radicalement la situation sur le terrain — [il est nécessaire] de créer un mécanisme en vue de vérifier le respect du régime de cessez-le-feu”, a indiqué le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov devant les journalistes à Moscou lundi 19 octobre. Une déclaration qui paraît en total porte à faux avec la situation sur le terrain où effectivement, les accords de trêve arrachés successivement par la Russie, le 10 octobre, et la France, le 17 octobre, toutes deux coprésidentes du Groupe de Minsk de l’OSCE, aux parties en conflit, n’ont pas été respectés. Les combats se poursuivent, à l’instigatigation manifeste de la Turquie, qui encourage son allié azéri à continuer la guerre contre les Arméniens du Karabagh. “Nous, avec notre ministère de la défense, travaillons activement en ce sens, avec nos collègues d’Azerbaïdjan et d’Arménie en tout premier lieu”, a ajouté le chef de la diplomatie russe, cité par l’agence de presse russe TASS , en précisant : “J’espère qu’un tel mécanisme donnera lieu à un accord dans un très proche avenir”. S.Lavrov avait évoqué ce mécanisme après l’accord de trêve humanitaire qu’il avait obtenu de ses homologues arménien et russe à Moscou à l’issue de dix heures de négociations le 10 octobre ; mais cette première percée diplomatique est restée lettre morte, et les combats se sont poursuivis de plus belle dans et autour du Haut Karabagh. S.Lavrov a ajouté que Moscou était disposé à déployer des “observateurs militaitres” dans la zone du conflit dans le cadre d’un tel arrangement.

Mais l’Azerbaïdjan se serait montré hostile à cette proposition. Selon une porta-parole du premier ministre arménien Nikol Pachinian, les Russes auraient tenté d’organiser sans succès une rencontre de responsables militaires arméniens et azerbaïdjanais la semaine dernière. Elle a précisé que des représentants du ministère arménien de la défense s’étaient bien rendus à Moscou en vue de cette rencontre, qui avait dû être anullée, les représentants de l’Azerbaïdjan ayant fait faux bond. S.Lavrov a une fois encore eu des entretiens téléphoniques avec ses homologues d’Arménie et d’Azerbaïdjan dimanche. Ces appels séparés avaient été suivis de l’annonce d’un nouvel accord de trêve arméno-azéri, à l’initiative cette fois de la France. Mais cet accord restera sans effet sur le terrain, où les combats se poursuivaient, chacune des parties en rejetant sur l’autre la responsabilité.

Lundi encore, S.Lavrov a appelé les parties en conflit ainsi que les “acteurs internationaux” à modérer leur “rhétorique de confrontation” . “La prochaine étape absolument nécessaire… est de mettre fin aux hostilités et aux frappes sur les populations civiles”, a insisté le chef de la diplomatie russe. Une mise en garde aux belligérants ou un nouveau cri dans le désert ? Toujours est-il que peu avant, le ministère arménien des affaires étrangères avait réitéré son adhésion aux accords de cessez-le-feu et voulait y croire, tout en affirmant que Bakou “ne veut ou ne peut les appliquer”.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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