La Russie a estimé lundi que le vote controversé en faveur de l’indépendance qui s’est déroulé dimanche dans la région géorgienne séparatiste d’Ossétie du Sud avait un « caractère symbolique » malgré les efforts occidentaux pour en minimiser la portée.
« Qu’on le veuille ou non, nous assistons à l’expression libre de la volonté du peuple de l’Ossétie du Sud à travers un processus démocratique », a déclaré lundi un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
« Toutefois la Géorgie comme plusieurs puissances occidentales essaient de minimiser l’importance de cet événement qui n’en a pas moins un caractère symbolique », ajoute le communiqué.
Le dépouillement dans 78% des bureaux de vote donne 98 à 99% de voix en faveur de l’indépendance, selon les organisateurs du scrutin mais sans que l’on puisse en avoir confirmation de source indépendante.
« De l’avis des observateurs internationaux, l’organisation et le niveau de transparence des élections en Ossétie du Sud fait honte à plusieurs pays indépendants d’Europe et d’Amérique », souligne le ministère russe.
Les dirigeants de cette région géorgienne située au pied du Caucase considèrent que ce référendum constitue un premier pas vers une reconnaissance internationale et une éventuelle union avec la Russie. Moscou a soutenu les autorités séparatistes d’Ossétie du Sud mais ne s’est jamais prononcée ouvertement en faveur de l’indépendance du territoire.
De son côté Tbilissi considère le scrutin sans objet de même que l’Union européenne. « Il faut que tout le monde sache une fois pour toutes qu’il n’y a pas de référendum ou d’élection susceptible d’amener la Géorgie à abandonner ce qui appartient au peuple géorgien par la volonté de Dieu », a affirmé à la télévision Georgi Tsagareishvili, ched d’un groupe parlementaire géorgien.
« La situation en Ossétie du Sud ne permet pas la libre expression de la volonté populaire », a affirmé de son côté la présidence finlandaise de l’Union européenne.