La Russie a saisi jeudi 28 septembre 2006 le Conseil de sécurité des Nations unies sur sa dispute actuelle avec la Géorgie où des officiers russes ont été arrêtés pour « espionnage » militaire, a indiqué son ambassadeur à l’ONU, Vitaly Tchourkine.
« Nous avons attiré l’attention de nos collègues du Conseil sur les sérieuses provocations commises récemment par les autorités géorgiennes, qui ont culminé avec l’arrestation dans ce pays d’officiers russes », a dit M. Tchourkine à la presse.
L’ambassadeur russe a accusé les autorités géorgiennes de « sembler vouloir tout faire pour accroître les tensions » autour de la région séparatiste d’Abkhazie, « introduisant des troupes dans la vallée de Kodori » en violation de résolutions du Conseil et d’accord bilatéraux.
M. Tchourkine a indiqué avoir demandé à ses partenaires du Conseil de sécurité « d’appeler les autorités géorgiennes à faire preuve de retenue ». « Nous ne voulons pas que la situation dans cette partie troublée du monde se détériore davantage, nous voulons retourner aux négociations et réduire la tension », a-t-il affirmé.
Il a indiqué avoir proposé au Conseil le texte d’une déclaration pour adoption possible vendredi après un compte-rendu du secrétariat de l’ONU sur la situation.
Jeudi à Tbilissi, les forces de sécurité géorgiennes encerclaient le commandement de l’armée russe pour le Caucase du Sud, au lendemain de l’arrestation d’officiers russes pour « espionnage » militaire, des accusations qualifiées de « débiles » par Moscou.
La Russie a rappelé pour consultations son ambassadeur et annoncé le début de l’évacuation de son personnel de Géorgie.