La Russie serait plutôt favorable au projet ferroviaire Bakou-Tbilissi-Kars

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Le ministère russe des affaires étrangères, après avoir étudié le texte de la Déclaration sur une vision générale de la coopération régionale, signée le 7 février dernier par les présidents de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie et de la Turquie, réunis à Tbilissi pour lancer le projet de voie ferrée Kars-Akhalkalak-Tbilissi-Bakou, a contre toute attente manifesté son intérêt pour une initiative qui exclut ouvertement l’Arménie, l’unique partenaire stratégique de la Russie au Sud du Caucase. Il constate ainsi que la Déclaration comprend une invitation aux pays voisins à se joindre aux efforts des Etats partenaires de ce projet. Le ministère russe déclare suivre attentivement les développements de cette coopération, en prenant en compte la nécessité de mettre fin au climat délétère régnant dans la région, la Russie étant ouverte traditionnellement à toute initiative visant à la stabilité et à la prospérité dans le Sud Caucase. Le ministère russe se garde bien d’évoquer les motivations politiques du projet ferroviaire associant la Géorgie, la Turquie et l’Azerbaïdjan, et contournant l’Arménie, par laquelle passe pourtant actuellement l’unique voie ferrée reliant les trois pays mais fermée en raison du blocus exercé par la Turquie et l’Azerbaïdjan sur l’Arménie. Cet aspect n’avait pourtant pas échappé au Congrès des Etats-Unis, qui avait refusé d’apporter le soutien financier des Américains à la construction d’une voie ferrée jugée aussi coûteuse qu’inutile. L’Arménie de son côté avait dénoncé ouvertement les arrière-pensées politiques de ce projet qui vise à isoler le seul pays de la région qui abrite encore des bases militaires russes et qui doit payer le prix de ses liens privilégiés avec Moscou. La Russie a tendance à considérer comme acquise l’amitié de l’Arménie et ne la ménage guère, que ce soit en augmentant les prix du gaz ou en encourageant ses voisins à l’ostraciser. Une attitude qui explique peut-être pourquoi l’Arménie est sur le point de prendre ses distances avec Moscou et de se rapprocher davantage avec l’Occident, comme le déplorait récemment un expert russe…

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Author: raffi

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